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Présentées dans ce cercle des lecteurs par Jussie Nsana, Les «Chroniques de Brazzaville» est une bande dessinée publiée chez l’Harmattan BD. Il met en lumière le travail de trois jeunes artistes congolais. Lionnel Boussi et KHP racontent avec émotion leurs souvenirs de la guerre civile de 1997 qu’ils ont vécue comme enfants-soldats. La troisième artiste, Jussie Nsana, première femme bédéiste congolaise, démontre un étonnant sens de la narration avec une histoire très urbaine et rafraîchissante.

Grande passionnée de l’art en général, artiste dans l’âme, professeure d’arts plastiques, née d’un couple enseignant le 16 juin 1984 à Brazzaville, en République du Congo, Jussie s’est toujours passionnée pour le dessin dès son plus jeune âge grâce à sa mère qui lui a fait découvrir l’art en lui offrant des BD et d’autres livres illustrés. Une passion pour l’art qui l’a conduite des années plus tard à suivre une formation en arts plastiques à l’École Nationale des Beaux-Arts de Brazzaville d’où elle en sort diplômée. Engagée avec la jeunesse, Jussie, avec une générosité hors du commun, transmet son savoir-faire et son amour pour l’art aux enfants et aux jeunes dans son espace Nsana – Arts’ Butsièle qu’elle a créé en 2007. Jussie est aussi la fondatrice de Dikouala Bulles, un collectif d’auteurs/autrices de BD, qui milite pour la promotion du 9e art congolais.

« Entre 1997 et 2000, la République du Congo, mon pays, a connu des turpitudes qui l’ont endeuillée et délabrée. De nombreux congolais et congolaises ont migré de Brazzaville à Dolisie en débouchant à Pointe-Noire, havre de paix. Au lendemain de cette période, je me suis donné le noble et lourd fardeau de redécouvrir nos principales villes. Par conséquent, ce sont des vestiges qui m’y ont accueilli. Ceux-ci parlent et témoignent pour qui sait analyser et interpréter leur langage. Cela m’a permis de faire un comeback, un retour sur moi-même et sur la vie de mes concitoyens et compatriotes, en partant des gouvernants jusqu’à la populace ».

Le proverbe est une figure ou tournure de style, une mine d’or et un vademecum pour convaincre, conseiller et éduquer. Il fait partie de la litote et de la civilisation orale. L’usage de ces images ou métaphores au cours des mariages, chants, débats, justice, assemblées et discours dans le royaume de Loango est monnaie courante. Ce recueil offre 1700 proverbes puisés dans le Kouilou profond et ses ethnies, principalement vili, du royaume Loango au Congo-Brazzaville.